Utilisation de proies sentinelles sur des cartes de prédation
Note technique sur l’élaboration de modèles d’analyse des données de la base ARENA
Caractériser et quantifier les régulations naturelles constitue un réel défi, tant les processus biologiques sont eux-mêmes difficiles à saisir instantanément. Il est possible d’observer ou de piéger des ravageurs d’une part, des prédateurs ou parasitoïdes d’autre part. Il est aussi possible de piéger différents organismes vivants et de les mettre en contact en laboratoire pour voir si des auxiliaires sont (théoriquement) capables d’attaquer des ravageurs ex silico, mais cela ne nous renseigne pas si les deux espèces rentrent vraiment en interaction dans le milieu naturel. Il est effectivement beaucoup plus rare de pouvoir observer les processus de prédation ou de parasitisme in situ.
L’utilisation de proies sentinelles présentées pendant quelques jours dans le milieu naturel (les parcelles agricoles) constitue une solution pertinente pour savoir si des prédateurs sont actuellement présents ET capables de consommer des proies, et de quantifier ce service par rapport à différentes situations. Cela permet surtout de mesurer si la pression de prédation envers la ou les proies présentées est actuellement forte ou faible en conditions réelles dans la parcelle.
C’est cette méthodologie qui a été mise en oeuvre dans le cadre du Programme Arena, et est décrite ci-après, en se basant sur les acquis du programme Sebiopag, ainsi que les observations de Westermann et al. (2013) et de Meiss (2010).