Pour comprendre le fonctionnement d’un agroécosystème, il est nécessaire de le simplifier. Pour cela les organismes peuvent être regroupés en catégories homogènes suivant leur action dans l'agroécosystème, par exemple, insectes phytophages formant des foyers ou prédateurs polyphages territoriaux. Ces informations doivent permettre de comprendre au mieux les mécanismes définissant le niveau de régulation naturelle suivant les aménagements ou pratiques mis en place.
Les catégories et critères déjà identifiés sont:
Il existe différentes méthodes pour évaluer la régulation naturelle. Une première approche consiste à inventorier la biodiversité présente sur le site puis à classer les insectes récoltés suivant leur régime alimentaire (méthode RBA (RapidBiodiversityAssessment) associée aux régimes alimentaires) pour identifier la proportion d’auxiliaires et de ravageurs. Le kit pédagogique "boîte de jeu Ruralis" , réalisé dans le cadre du RMT Biodiversité et Agriculture recense les méthodes utilisables (Cliquez ici).
Une autre approche consiste à se focaliser sur un groupe d’auxiliaires puis de mesurer les impacts positifs ou négatifs de l’environnement des parcelles ou des pratiques culturales en les faisant varier (ex: Etude de l'impact des pratiques agricoles et du paysage sur la faune rampante en grandes cultures). Enfin, par extrapolation cet impact sera considéré comme identique sur le niveau général de régulation naturelle correspondant à la catégorie d'auxiliaires étudiée. La performance de cette méthode est fortement liée au choix des espèces auxiliaires suivies (espèces indicatrices) et à la méthode d’échantillonnage (doc axe 2)
Une dernière approche consiste à évaluer la prédation en elle-même. Les cartes de prédation sont des cartes sur lesquelles sont collées des proies (graines, pucerons, oeufs…). Une fois préparées, elles sont disposées au niveau dans la parcelle (au sol ou sur les plantes). Après 24 à 48h, le nombre de proies manquantes (donc consommées) indique le niveau de prédation.
Une approche similaire adaptée à la mesure de la prédation par les oiseaux est la disposition de leurres de chenilles. Après un certain délai, les leurres sont récupérés et le nombre de coups de bec, indicateur du niveau de prédation, est comptabilisé (ex : https://www.wsl.ch/fr/news/2017/09/qui-a-mange-mes-chenilles.html)
Il existe de nombreuses méthodes permettant d'évaluer les populations d'organismes à un endroit donné (tente malaise, filet fauchoir, piège barber etc.). Ici nous cherchons à savoir non seulement quels organismes sont présents mais aussi dans quelle direction il se déplacent. Le document suivant résume les outils existants ou qui pourraient être développés pour remplir l'objectif "qui sort de mon champ et qui rentre dans mon champ".
Outils de mesure des flux d'organismes (CR du GT2+4 du 03/11/21)
Travaux | Objectif | Livrable | Contact |
Groupe de travail: bandes fleuries | Faire le point sur les connaissances autour des bandes fleuries | Fiche de synthèse | Céline Cervek (CA Centre Val de Loire) |
Groupe de travail: campagnols et rapaces |
Quels outils pour évaluer les populations de rapaces et leur impact Quels aménagements pour favoriser les populations de rapaces efficaces (diurnes et nocturnes) |
Synthèse bibliographique Montage d'un projet |
Céline Cervek (CA Centre Val de Loire) Anne Guérin (IFPC) |
Groupe de travail: Structure des communautés | Comment classer les organismes et quels effets de chaque catégorie sur la régulation naturelle |
Document de synthèse Classification |
Alain Ferre (Astredhor) |
Groupe de travail: mesure des flux d'organismes | Définir les méthodes les plus efficaces pour quantifier les flux d'organismes suivant leur caractéristiques de déplacement |
Document de synthèse Projet Méthodes standardisées |
Tom Hebbinckuys (Astredhor) Véronique Tosser (Arvalis) |